Cérémonial

 

PROTOCOLE DES CÉRÉMONIES PATRIOTIQUES

 

Les cérémonies patriotiques officielles :

 

Il s'agit des manifestations nationales tendant à entretenir la mémoire collective sur un évènement et à rendre hommage à des acteurs ou victimes de cet évènement. 

 

19 mars  : Journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie (cf 5 décembre)

Dernier dimanche d'avril : journée nationale de la Déportation

8 mai : Anniversaire de la victoire de 1945.

8 juin : Journée nationale d'hommage aux "morts  pour  la  France" en Indochine.

18 juin : Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle.

16 juillet : (ou dimanche suivant le 16 juillet) Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites et 'hommage  aux "Justes de France".

25 septembre: Journée nationale d'hommage aux harkis et autres  membres des formations supplétives

1er novembre : Journée nationale des "Morts pour la France"

11 novembre : Armistice  de  la  première  guerre mondiale.

5 décembre : Journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie (cf 19 mars).

 

Les cérémonies patriotiques locales : dans les cantons d'Héricourt :

Semaine du 15 au 18 janvier : commémoration de la bataille de la Lizaine avec les scolaires à Chenebier et Héricourt

27 septembre : Etobon commémoration du 27/09/1944 -massacre à Chenebier village voisin, des hommes du village par les Nazis

Dimanche qui suit le 18 novembre: commémoration de la libération d'Héricourt.

Samedi qui suit le 20 Novembre : commémoration à Chalonvillars de la libération du village

 

 

PRÉPARER UNE CÉRÉMONIE COMMEMORATIVE OFFICIELLE

 

C'est normalement le rôle du " correspondant défense " il y en a un dans chaquue commune, c'est un élu conseiller municipal ou adjoint au maire.

Outre ses missions de sensibilisation des administrés sur les questions de défense et l'accompagnement des jeunes dans leur parcours de citoyenneté, le correspondant défense est l’interlocuteur privilégié des autorités militaires et des associations civiques et patriotiques pour l’organisation sur le plan local des cérémonies relatives au devoir de mémoire. Désigné par le conseil municipal en son sein, il est le coordonnateur naturel de ces manifestations. Il est alors le plus souvent le maître de cérémonie (place les participants, fait signe aux musiciens et notamment annonce les différentes étapes de la cérémonie). Ça n'est pas le cas à Héricourt où depuis plus de vingt ans ce rôle est dévolu depuis la disparition du CM54 et la présence des militaires, au président du "Souvenir Français"

 

PREAMBULE

La parfaite organisation d’une cérémonie est une marque de respect envers le monde combattant, envers ceux dont la mémoire est honorée mais également envers les autorités invitées.

La commémoration, devant le monument aux morts de la commune, doit permettre de faire comprendre aux jeunes générations que la Mémoire est avant tout un message pour le présent et pour l’avenir.

La qualité de la cérémonie et le bon ordonnancement du défilé, doivent inspirer à la population respect et considération.

D’autre part, la police municipale et les membres d’associations patriotiques doivent veiller à ce que les personnes présentes dans l’environnement immédiat du monument conservent une attitude décente et respectueuse notamment pendant l’exécution de la sonnerie aux morts et de la Marseillaise.

Enfin, lorsque des élèves des écoles, collèges et lycées participent activement à la cérémonie, il est indispensable de les informer sur le cérémonial, de bien leur préciser ce qu’ils ont à faire, sans oublier un rappel sur la tenue vestimentaire et le comportement à adopter en de telles circonstances.

Une cérémonie est réussie si elle constitue un ensemble cohérent, préparé et organisé minutieusement puis dirigé de façon rigoureuse

 

DEROULEMENT TYPE

En général, les cérémonies se déroulent devant le monument aux morts de la commune et peuvent inclure la levée des couleurs, une remise de décorations, des allocutions, des chants ou l’exécution de morceaux de musique, un dépôt de gerbes.

Le déroulement répond aux règles du cérémonial militaire et plus particulièrement lorsqu’un détachement en armes est présent pour rendre les honneurs.

Lorsqu’une cérémonie comprend un appel des morts, ce dernier prend place juste avant le dépôt de gerbes et fait l’objet d’un déroulement précis.

 

Chronologie des différentes phases :

 - Mise en place du détachement d’honneur(a).

- Mise en place des porte-drapeaux de part et d’autre du monument(b).

- Mise en place des spectateurs, des amicales et des personnalités locales.

- Arrivée et honneurs(c) aux autorités civiles et militaires (d)

- Montée des couleurs(f).

- Remise de décorations(f).

- Remise de drapeau d’association(f).

-  Exécution de chants, de marches, d’hymnes, lecture de textes divers en rapport avec la commémoration(g).

- Lecture des messages officiels en terminant par l’autorité qui préside.

- Appel des morts(f).

- Dépôt de gerbes(d).

- Sonnerie « aux Morts », minute de silence, refrain de la Marseillaise(e).

- Honneurs(c) et départ des autorités civiles et militaires.

- A l’issue de la cérémonie, les autorités vont saluer et remercier les porte-drapeaux et le chef de la formation musicale(f).

Le dépôt de gerbes, la sonnerie aux morts suivie de la minute de silence et du refrain de l'hymne national constituent le point d'orgue de toute cérémonie et plus rien ne doit être exécuté après.

a) Du niveau du groupe (10) à la section (22) le détachement d’honneur ne doit jamais être masqué, même partiellement, par les porte-drapeaux, les anciens, les spectateurs…

b) Sur plusieurs rangs si nécessaire.

c) Les honneurs militaires (sonnerie et salut au détachement d’honneur) ne sont exécutés qu’en présence d’une autorité militaire.

d) Préfet, maire, président du conseil général, autorité militaire(f), associations patriotiques.

e) Sans aucun commentaire entre les « temps ».

f) Éventuellement.

g) Cette phase, qui ne comporte pas d’allocutions doit être courte afin de conserver le caractère solennel de la cérémonie.

 

REMISE DE DECORATIONS

La remise de décorations(a) relève toujours d’un cérémonial particulier (ordre, autorité habilitée, formule d’appel).

 Ordre des principales décorations :

- Légion d’honneur(b) (e) (f)

- Croix de la libération(c)

- Médaille militaire(d) (e) (f)

- Ordre national du mérite(b) (e) (f)

- Croix de guerre…

- Croix de la valeur militaire

- Médaille de la gendarmerie

- Médaille des évadés

- Croix du combattant volontaire

- Croix du combattant

- Ordre du mérite maritime

- Médaille de l’aéronautique

- Médaille d’outre-mer

- Médaille de la défense nationale

- Médaille des services militaires volontaires

- Médaille de reconnaissance de la Nation

- Médailles commémoratives

- Médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement

Cérémonial :

- Commentaire éventuel (présentation des récipiendaires)

- Mise en place des récipiendaires (et du porte coussin à gauche de l’autorité qui décore)

- Ordres particuliers par le chef du détachement d’honneur(f)

- L’autorité qui décore fait ouvrir le ban(g)

- Remise des décorations(h)

- L’autorité qui a fait ouvrir le ban fait fermer le ban(g)

- Ordres particuliers par le chef du détachement d’honneur(f)

- Les décorés rejoignent les rangs

a) Seules les décorations officielles peuvent être remises au cours des cérémonies patriotiques.

b) Remise par une autorité civile ou militaire membre de l’Ordre et délégué par le Grand Chancelier.

c) Remise par le Compagnon délégué par le Conseil de l’Ordre.

d) Remise par une autorité militaire du niveau du Commandant d’armes ou du Délégué militaire départemental.

e) Privilégier les cérémonies des 11 novembre, 8 mai et 14 juillet.

f) « Présentez armes » pour la Légion d’Honneur, « portez armes » pour la Médaille militaire et l’Ordre national du mérite.

g) Le ban est ouvert et fermé pour chaque ordre national et pour la médaille militaire, et une seule fois pour l’ensemble des autres décorations.

h) La formule est propre à chaque décoration et doit se trouver in extenso sur le coussin, au-dessus des médailles correspondantes.

Après la remise de décorations, il n'y a pas de salut réciproque, ni de félicitations comprenant la poignée de main


LES PORTE-DRAPEAUX

Porter l’emblème national est un honneur, aussi le porte-drapeau se doit d’avoir une tenue irréprochable* et un comportement exemplaire.

*costume, chaussures noires, cravate, gants blancs, décorations officielles pendantes et coiffure de tradition éventuellement.

 

SONNERIES ET HYMNE NATIONAL

 Arrivée et départ des autorités :

La musique joue le « rappel » uniquement si le DMD est présent.

 

Montée des couleurs :

A l’issue de la sonnerie « au drapeau », le refrain de la Marseillaise n’est joué que lorsqu’il y a la présence d’une musique.

 

Sonnerie aux morts :

A l’issue de la minute de silence, seul le refrain de la Marseillaise est joué.

 

RANGS ET PRESEANCE…

des autorités invitées individuellement à une cérémonie publique.

1. Le préfet, représentant de l’Etat.

2. Les députés.

3. Les sénateurs.

4. Le président du conseil régional.

5. Le président du conseil général.

6. Le maire de la commune concernée.

7. Les représentants du Parlement de l’Union européenne.

8. Le général commandant la Région.

9. Les dignitaires de la Légion d’honneur, les Compagnons de la libération et les dignitaires de l’Ordre national du mérite.

10.Le président du conseil économique et social.

11.Le président du tribunal de grande instance et le procureur de la République.

12.Les membres du conseil régional.

13.Les membres du conseil général.

14.Le sous-préfet (dans son arrondissement), le directeur de cabinet du préfet.

15.Les officiers généraux exerçant un commandement.

16.Les chefs des services déconcentrés, le Délégué militaire, le commandant du groupement de Gendarmerie.

 

 

- Discours radiodiffusé du Général de Gaulle (18 juin 1940)

 

          «  Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

          Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

          Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

          Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

          Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

          Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

          Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. »

 

 

Discours radiodiffusé de Charles de Gaulle (8 mai 1945)

 

La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! C’est la Victoire des Nations Unies et c’est la Victoire de la France !

L'ennemi  allemand vient de capituler devant les armées alliées de l’Ouest et de l’Est. Le  Commandement français était présent et partie à l’acte de capitulation. Dans l’état de désorganisation où se trouvent les pouvoirs publics et le commandement militaire allemands, il est possible que certains groupes ennemis veuillent, ça et là, prolonger pour leur propre compte une résistance sans issue. Mais l’Allemagne est abattue et elle a signé son désastre !

Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus !

Dans la joie et la fierté nationale, le peuple français adresse son fraternel salut à ses vaillants alliés qui, comme lui, pour la même cause que lui, ont durement, longuement, prodigué leurs peines, à leurs héroïques armées et aux chefs qui les commandent, à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui, dans le monde, ont lutté, pâti, travaillé, pour que l’emportent, à la fin des fins, la justice et la liberté.

 

Honneur ! Honneur pour toujours, à nos armées et à leurs chefs ! Honneur à notre peuple, que des épreuves terribles n’ont pu réduire, ni fléchir ! Honneur aux  Nations Unies, qui ont mêlé leur sang à notre sang, leurs peines à nos peines, leur espérance à notre espérance et qui, aujourd’hui, triomphent avec nous.

Ah ! Vive la France !  

 

ORDRE DU JOUR N° 9

Officiers, Sous-officiers, Caporaux et Soldats de la Première Armée Française

Le jour de la Victoire est arrivé

À Berlin, j'ai la fierté de signer au nom de la France, en votre nom, l'acte solennel de la capitulation de l'Allemagne.

Dignes de la confiance de notre Chef Suprême, le Général de Gaulle, libérateur de notre Pays, vous avez, par vos efforts, votre ferveur, votre héroïsme, rendu à la Patrie son rang et sa grandeur.

Fraternellement unis aux soldats de la Résistance, côte à côte avec nos camarades alliés, vous avez taillé en pièces l'ennemi, partout où vous l'avez rencontré.

Vos drapeaux flottent au cœur de l'Allemagne.

Vos victoires marquent les étapes de la Résurrection Française.

De toute mon âme, je vous dis ma gratitude. Vous avez droit à la fierté de vous-mêmes comme à celle de vos exploits.

Gardons pieusement la mémoire de nos morts. Généreux compagnons tombés au Champ d'Honneur, ils ont rejoint dans le sacrifice et la gloire, pour la Rédemption de la France, nos fusillés et nos martyrs.

Célébrons votre victoire : victoire de Mai, victoire radieuse de printemps qui redonne à la France la Jeunesse, la Force et l'Espoir.

Soldats vainqueurs, vos enfants apprendront la nouvelle épopée que vous doit la Patrie.

Berlin, le 9 mai 1945

Le Général d'Armée DE LATTRE DE TASSIGNY,

Commandant en Chef la 1re Armée Française

J. DE LATTRE

 

 

 

Communiqué du grand quartier général de l'armée française

(11 novembre 1918)

Au 52ème  mois d'une guerre sans précédent dans l'histoire, l'Armée française, avec l'aide de ses alliés, a consommé la défaite de l'ennemi.

Nos troupes, animées du plus pur esprit de sacrifice, donnant pendant 4  années de combats ininterrompus, l'exemple d'une sublime endurance et d'un héroïsme quotidien, ont rempli la tâche que leur avait confiée la patrie.

Tantôt supportant avec une énergie indomptable les assauts de l'ennemi, tantôt attaquant elles-mêmes et forçant la victoire, elles ont, après une offensive décisive de 4 mois, bousculé, battu et jeté hors de France la puissante armée allemande et l'ont contrainte à demander la paix.

Toutes les conditions exigées pour la suspension des hostilités ayant été acceptées par l'ennemi, l'Armistice est entré en vigueur aujourd'hui à 11 heures.

 

 

 

La Marseillaise

 

REFRAIN

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

I

Allons ! Enfants de la Patrie !

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie, 

L'étendard sanglant est levé ! (Bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Égorger vos fils, vos compagnes

Refrain

II

Que veut cette horde d'esclaves,

De traîtres, de rois conjurés ?

Pour qui ces ignobles entraves, 

Ces fers dès longtemps préparés ? (B) 

Français ! Pour nous, ah ! Quel outrage !

Quels transports il doit exciter ; 

C'est nous qu'on ose méditer

De rendre à l'antique esclavage !

Refrain

 

III

Quoi ! Des cohortes étrangères

Feraient la loi dans nos foyers !

Quoi ! Des phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fiers guerriers ! (B) 

Dieu ! Nos mains seraient enchaînées !

Nos fronts sous le joug se ploieraient !

De vils despotes deviendraient

Les maîtres de nos destinées !

Refrain

IV

Tremblez, tyrans et vous, perfides,

L'opprobre de tous les partis !

Tremblez ! Vos projets parricides

Vont enfin recevoir leur prix. (B) 

Tout est soldat pour vous combattre.

S'ils tombent, nos jeunes héros, 

La terre en produira de nouveaux

Contre vous tout prêt à se battre.

Refrain

V

Français, en guerriers magnanimes

Portons ou retenons nos coups !

Épargnons ces tristes victimes, 

A regret, s'armant contre nous ! (B) 

Mais ce despote sanguinaire !

Mais ces complices de Bouillé !

Tous ces tigres qui, sans pitié, 

Déchirent le sein de leur mère !

Refrain

VI

Amour sacré de la Patrie

Conduis, soutiens nos bras vengeurs !

Liberté ! Liberté chérie, 

Combats avec tes défenseurs ! (B) 

Sous nos drapeaux que la Victoire

Accoure à tes mâles accents !

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire !

Refrain

 

Le Chant des Partisans

 Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? 

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? 

Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme. 

Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes. 

Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! 

Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. 

Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! 

Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite... 

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. 

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère. 

Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves. 

Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève.

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe. 

Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place. 

Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. 

Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute... 

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ? 

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? 

 

Le chant du départ

 REFRAIN (chant des guerriers) 

La République nous appelle

Sachons vaincre ou sachons périr

Un Français doit vivre pour elle

Pour elle un Français doit mourir.

I

La victoire en chantant nous ouvre la barrière.

La Liberté guide nos pas.

Et du nord au midi, la trompette guerrière

A sonné l'heure des combats.

Tremblez, ennemis de la France, 

Rois ivres de sang et d'orgueil !

Le Peuple souverain s'avance ; 

Tyrans descendez au cercueil.